samedi 21 septembre 2019

Le château de SIAUGUES SAINT ROMAIN










Construit au sommet de la colline qui domine l’actuel bourg de Siaugues-Saint-Romain, le château de Saint Romain jouissait d’une vue imprenable sur les alentours et nul doute que ses assaillants devaient avoir à affronter des gardes bien préparés pour en venir à bout. Le nom de la seigneurie de Saint Romain apparaît pour la première fois sur les documents relatifs au dénombrement des vassaux d’Alphonse de Poitiers, frère du roi Saint LOUIS vers 1250. Au XIVème siècle, les seigneurs de Saint Romain sont les Beauforts-Canillac et les Bertrant, vassaux des sires de Polignac. Durant la période agitée de la guerre de Cent- Ans, le château est pris et occupé par des adversaires du sire de Polignac, Robert Dauphin en 1359, Armand de La Roue en 1372.
Seigneur de Saint Romain à partir de 1415, le Maréchal de France, Gilbert de LAFAYETTE fit d’importants travaux dans son château , le rendant ainsi plus confortable à habiter et plus difficile à conquérir. La branche Saint Romain des LAFAYETTE poursuivit son oeuvre de développement de la seigneurie, mais elle s’éteignit à la fin du XVème siècle, l’un de ses derniers descendants mâles fut le Père JOSEPH, l’Eminence Grise, conseiller particulier de Richelieu. Domaine de la Duchesse d’Uzès au XVIIème siècle, le château n’abrite alors que des gardes et des officiers seigneuriaux
Habité en partie jusqu'au milieu du XVIII ème siècle, après avoir changé plusieurs fois de propriétaire, le château fut pillé à la Révolution. Aujourd'hui propriété privée, figé sur son promontoire envahi par la forêt, l'antique demeure seigneuriale semble encore défier le temps et ses outrages ; elle domine fièrement SIAUGUES et ses habitants qu'elle a si souvent protégés mais qui semblent l'avoir oubliée...

Lien : http://www.mairie-siaugues-stemarie.fr/chateau_de_saint_romain.aspx

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Nulle trace d'écrit en ce qui concerne ce château avant le 13ème siècle.
Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis était suzerain de moults fiefs du Vélay, Entre 1250 et 1263 le recensement de ses vassaux auvergnats fit apparaître la seigneurie de Saint Romain. 
Du corps de garde, s'entendent encore les bruits de guerre, les pavois des Arbalétriers, le sifflement des flèches d'archers, les fléaux qui frappent les armures, les masses qui s'abattent sur les têtes, les miséricordes, les javelots, les cliquetis en tous genre mêlés aux cris de terreur et de souffrance, une odeur de sang où se mêle l'acide aigreur de la peur se mélange à celle du feu  ..
Nous sommes en 1361, autour du château, sur la butte, une église, des maisons et des humains, un seigneur voisin Etienne de Vissac voulant s'emparer du château, ses gens d'armes brûlent les maisons et l'église qui seront reconstruites à Siaugues.
Nous sommes en 1372, durant la guerre de 100 ans, Armand de la Roue en conflit avec le Seigneur de Polignac, en compagnie de Robert Dauphin seigneur de St Ilpize  donne l'assaut au château de Siaugues Saint Romain, ils ont d'abord tenté sans succès l'escalade des forteresses de Polignac et de Solignac et se sont donc rabattus sur ce château dont les Seigneurs seraient les Beaufort-Canillac et les Bertrand vassaux des puissants seigneurs de Polignac.détail
Ils occupèrent un temps le château et furent ensuites vaincus, les sources à ce sujet restent malheureusement fort rares et assez évasives.  
En 1415 Gilbert III Motier de Lafayette 1380-1464, Maréchal de France, acquiert le château et le restaure, on peut supposer qu'il ne l'occupa que par intermittence, ses états d'armes glorieux et nombreux le prouvent, il légua à l'un de ses fils Gilbert IV ( mort en 1527) ce châteauSt Romain2
celui ci se lia aux Polignac en épousant Isabeau de Polignac. Un des derniers descendants de la branche qui hérita du château fut le père Joseph conseiller de Richelieu, il ne dut pas l'occuper beaucoup non plus, une duchesse d'Uzès l'acheta mais il n'abrita que des gardes. Le château fut pillé à la Révolution et alla à l'abandon.
Très proche de nous, une bande de jeunes américains vint le délivrer de sa prison de ronces, et l'une d'entre eux épousa l'actuel propriétaire des ruines. 

Les fresques murales du château furent détaillées par Léon Giron (1839-1914) peintre : article à lire sur le site Mémoires d'Auvergne.   


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Ce très sympathique château se trouve à l'Ouest du Puy en Velay. Le site est superbe, sur une colline au Sud du village. Après une ballade en forêt, on arrive aux ruines, composées encore des restes d'une porte entourée de deux tours, qui devait correspondre à une première enceinte et d'une enceinte carrée avec encore deux tours aux angles opposés Nord Ouest et Sud Est . Je ne me rappelle plus exactement de la disposition des lieux lors de mon passage en Aout 1997, à l'époque, je n'avais pas recherché et compris l'ensemble de l'édifice. Je ne sais plus s'il existait les traces de deux autres tours d'angle ou bien si c'était la disposition d'origine.
     



Voici donc, si je me rappelle bien la tour N-O , telle qu'on la voit , une fois dépassé les restes de la porte. Devant , une tour adossée à l'enceinte intérieure qui porte encore les arrachements des marches de l'escalier qu'elle contenait, desservant les étages des logis. Je ne sais pas si finalement ces logis remplissaient l'intégralité de l'enceinte ou s'il restait la place pour une cour intérieure ?




          Cette tour a encore fière allure avec ce fût bien droit et une bonne partie de ses mâchicoulis.



On remarque deux lignes de pierres taillées plus claires, d'une meilleure qualité de taille d'ailleurs, je ne sais pas si cela correspond à des motifs dans le parement de cette tour. Je suppose que les ouvertures ont été pratiquées à une époque ultérieure à la construction de cette tour, mais les maitres d’œuvre ont décidés de ne pas les faire bien grandes, peut être qu'à l'époque de leur perçage, la sécurité n'était pas encore suffisante pour pratiquer de grandes baies ?


Toujours cette tour, vu de l'intérieur de l'enceinte cette fois. On remarque cette particularité: l'angle intérieur de l'enceinte, composé d'ailleurs d'un logis, est rentrant dans la tour ! Pas si courant que ça, comme disposition. On remarque aussi la différence entre le parement de la tour, qui semble assez grossier et la qualité des mâchicoulis, voire même de la cheminée. La présence de l'enduit donne l'impression que ces murs ne se sont pas effondrés il y'a si longtemps !



Je n'ai malheureusement pas pris de photos extérieures de l'autre tour à l'époque, seulement de l'intérieur, notamment de cette pièce au premier étage, avec ce trou au centre donnant sur la pièce au sous sol.


Cet été là, le village organisait une fête médiévale ( l’événement semble être reconduit régulièrement), cette fête rappelle ( là aussi, si mes souvenirs sont bons ) , le passage au château lors de son retour des croisades, du roi St Louis. Celle-ci était très réussie