samedi 22 septembre 2007

L'AUTOROUTE A75






L'A75 débute en tant qu'autoroute urbaine à la suite de l'A71, dans la banlieue de Clermont-Ferrand. L'échangeur avec l'A711 marque ce changement de numéro.La section entre Clermont et Issoire est l'une des premières a être mise en service sur l'A75. Elle paraît assez vétuste par endroits et ses caractéristiques ne semblent pas répondre aux actuels standards autoroutiers. Le nombre rapproché de sorties permet aux locaux d'accéder facilement à l'autoroute, ce qui en fait alors une rocade de Clermont où se mêle trafic local et trafic de transit sur seulement 2x2 voies. Un grand contournement de Clermont, reliant l'A71-A89 à l'A75 pourra éventuellement voir le jour à long voire très long terme. Il pourrait intégrer la future antenne de Saint-Beauzire et se raccorder éventuellement au sud d'Issoire, afin de dévier également le Val d'Allier, mais rien d'officiel n'est connu à ce jour.Passé Clermont, l'A75 file plein sud dans un paysage totalement plat constituant l'extrémité ouest de la plaine de la Limagne, en longeant également la chaîne des Puys. Par temps clair et dégagé, on peut apercevoir le Puy de Sancy, le point culminant du Massif Central avec 1885m d'altitude, au loin. Les premières aires, des aires de service, sont rencontrées dans chaque sens de parts et d'autres de la sortie 6.L'autoroute va ensuite se rapprocher de l'Allier, puis rentrer dans le val du même nom. Cette section, datant des années 70, a intégralement repris le tracé de l'ancienne RN9. Les caractéristiques n'ont rien d'autoroutiers car on trouve plusieurs virages bien prononcés (dont le virage de Coudes, à 90°). Étant donné que l'autoroute reprend une ancienne route nationale, un grand nombre de sorties a dû être construit pour desservir les hameaux bordant la RN. On trouve une aire de repos dans le sens Clermont - Montpellier, l'aire du Val d'Allier, qui a la particularité d'être construite sur une ancienne courte section de la RN9 et qui est totalement interdite aux poids-lourds, faute de place, car cette aire est emprisonnée entre l'autoroute et la montagne, constituée de falaises presque verticales. Attention : sur cette section, à cause des caractéristiques, la vitesse est limitée à 90 km/h par endroits, et les radars automatiques y veillent !Au débouché du Val d'Allier, sur le contournement d'Issoire, le relief commence à être marqué en se référant à l'inclinaison des chaussées, jusqu'ici assez plane malgré le relief environnant. Le nombre de sorties est toujours aussi rapproché : tous les 5 km en moyenne. L'autoroute, ayant traversé jusqu'ici uniquement le département du Puy-de-Dôme (63) fait une brève incursion en Haute-Loire (43), où se trouve la première aire de l'A75 à vocation touristique : l'aire de La Fayette - Lorlanges, une aire de service accessible dans les deux sens permettant à travers diverses installations, de découvrir ce département. À la sortie 20 se détache une route nationale (RN102) permettant de desservir Brioude et Le Puy-en-Velay, et qui continue jusqu'à Aubenas puis Montélimar. Notons la présence des premiers viaducs et ponts, comme le pont sur l'Alagnon.L'A75 passe ensuite dans le département du Cantal (15). À Massiac, classé village-étape de l'A75, une autre route nationale, la RN122 dessert Aurillac. Au même endroit, une chapelle érigée sur un éperon rocheux domine l'autoroute d'en haut et peut-être aperçue dans le sens sud - nord.L'autoroute oblique ensuite légèrement vers l'est. La montée vers le col de la Fageole commence vraiment à se faire sentir, avec des dénivelés de plus en plus forts. C'est dans de magnifiques paysages montagnards qu'est enfin atteint ce fameux col faisant souvent parler de lui en période hivernale, avec 1114 m d'altitude.Ensuite, l'autoroute alterne entre montées et descentes. L'A75 passe à proximité du Viaduc de Garabit, érigé par Gustave Eiffel et franchissant la Truyère. Une aire de repos accessible dans les deux sens est dédiée à ce chef d'oeuvre architectural de la fin du XIXe siècle et propose un superbe panorama sur celui-ci. L'autoroute franchit également cette rivière par un autre ouvrage d'art remarquable, le pont sur la Truyère. Plus loin est rencontrée la deuxième des aires de service renommées de l'A75 à vocation touristique : l'aire de la Lozère. Elle est également accessible dans les deux sens.L'A75 continue toujours vers le sud, passant à proximité de Saint-Chély-d'Apcher et d'Aumont-Aubrac. Ce dernier village est également un village étape. Peu après débute une rampe montant vers le Col des Issartets, le plus haut col autoroutier de France avec 1121 m d'altitude. D'ici reprend une première descente vers les plateaux. Passé Marvejols, plusieurs viaducs composent le tracé, comme le viaduc du Piou, le viaduc du Rioulong, le viaduc de la Planchette etc...On aperçoit également en contrebas un autre ouvrage d'art autoroutier n'appartenant pas à l'A75 mais qui composera une antenne qui aura un statut de voie express (RN88) : le viaduc de la Colagne. Celui-ci est en cours d'achèvement et fait partie de la future voie express (voire autoroute) Lyon - Toulouse. Peu après, sur l'A75, se trouve le premier tunnel rencontré : le tunnel de Montjézieux. Notons que sur cette section, l'autoroute fait tronc commun avec la voie express RN88.Vers Séverac-le-Château, la partie ouest de la voie express Lyon - Toulouse, toujours la RN88, se détache. Sur celle-ci se trouve l'aire de service de l'Aveyron, rattaché à l'A75 bien qu'étant complètement externe à l'autoroute et située sur la voie express.Au bout d'une dernière montée, l'A75 débouche sur le col d'Engayresque. Il y'a encore quelques années se terminait ici la section nord de l'autoroute et débutait le calvaire redouté des automobilistes qu'est la traversée de Millau.Peu après se trouve le viaduc de Verrières. À la sortie 45 débute la concession Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau (CEVM) et l'autoroute devient payante. La barrière de péage pleine voie de Saint-Germain, la seule de l'A75 actuellement, se dresse quelques kilomètres avant l'aire de Brocuéjouls, d'où on peut observer un des plus beaux ouvrages d'arts au monde faisant une certaine fierté de la France : le célèbre viaduc de Millau, inauguré en décembre 2004. Celui-ci, d'une longueur supérieure à 2 km, possède la pile de viaduc la plus haute au monde, et a été bâti en un temps record au dessus du Tarn, qu'il enjambe. Sa traversée est intégralement emmurée de vitres, afin d'anéantir la sensation de vertige et d'éviter de déconcentrer les conducteurs regardant la ville de Millau, siégeant 300 m plus bas.À l'extrémité sud de ce viaduc, l'autoroute commence sa traversée du plateau du Larzac. La concession CEVM s'arrête à la sortie 46. À la sortie 47, à La Cavalerie, se trouvait la fin de la section sud de l'A75 il y'a quelques années. Elle se raccordait à l'ex-RN9, qui descendait vers Millau par la longue, fastidieuse, dangereuse et désormais célèbre descente de La Cavalerie. Juste après se trouve l'aire de service du Larzac, qui, fait très rare pour une aire de service, ne comprend pas de station-service. Elle est aussi accessible dans les deux sens.La traversée du plateau du Larzac se fait sans observation particulière, avec un relief pas trop marqué. Vers Le Caylar se trouve une autre aire de service, avec une station cette fois-ci.Après le tunnel du Pas-de-l'Escalette, le deuxième de l'A75, commence la dangereuse descente du Pas-de-l'Escalette. Le dénivelé est très fort et l'autoroute passe en une faible distance des hauts plateaux du Larzac à l'arrière pays languedocien. Le contournement de Lodève reprend l'ancien tracé de la RN9. Les chaussées sont souvent décalées sur cette section, celle sud - nord se trouvant plus élevée que l'autre. Le dernier tunnel, le tunnel de la Vierge, doublé en 2005, marque la fin du contournement de cette ville. L'A75 sort ensuite progressivement de la montagne.Au nord de Clermont-l'Hérault se trouve la bifurcation vers Montpellier : l'A750, en cours d'achèvement. L'A75 continue vers Béziers. Dans un relief peu marqué, elle s'approche progressivement de l'A9 sans jamais l'atteindre étant donné que la toute dernière section entre Pézenas et cette autoroute est en cours de construction et est prévue pour 2009. À Pézenas s'achève donc actuellement et provisoirement l'A75. Notons que l'extrémité sud de la section en cours de construction, comprenant l'échangeur avec l'A9 et une barrière de péage pleine voie, a été concédée aux Autoroutes du Sud de la France (ASF).
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L' A75 n'est pas une autoroute comme les autres.
Elle traverse le Massif Central.
Elle permet de bénéficier d'un nouvel axe Nord-Sud plus agréable et convivial.
Son environnement naturel est exceptionnel et préservé.
L'A75 dessert de nombreuses petites villes de caractère, souvent méconnues par les automobilistes.

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