mardi 18 septembre 2007

SALERS




SALERS
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Salers est une des villes les plus attirantes de la Haute-Auvergne. A 951 mètres d'altitude sur sa planèze, elle garde intact, de son passé militaire et judiciaire, un ensemble rare de remparts et de vieux hôtels, groupés sur un piton, d'où, l'on domine magnifiquement le confluent de l'Aspre et de la Maronne. A la sortie de Salers, sur la route du pays de Peyrol, s'élève la chapelle N-D de la Lorette.Salers et le Pays de Salers constituent un espace privilégié pour des séjours de repos et de détente ainsi qu'une pratique plus sportive à travers de nombreux circuits de petites et de grandes randonnées dans la proche montagne, les vallées et les plateaux.La cité cantalienne est classée parmi les "plus beaux villages de France" avec ses immeubles inscrits ou classés monuments historiques. Grâce à son site inscrit et aux nombreuses œuvres d'art contenues dans l'église Saint-Mathieu, elle présente un ensemble exceptionnel essentiellement des XVème et XVIème siècles, époque de l'instauration du Bailliage Royal des Montagnes d'Auvergne. Aujourd'hui, Salers se tourne résolument vers le tourisme avec environ 400.000 visiteurs par an.
Les armes et la toge (XVème et XVIème siècles)Le double caractère des constructions de Salers s'explique par l'histoire de la ville. Tout d'abord ouverte, elle subit cruellement les ravages des Anglais et des routiers, et sent le besoin de s'entourer des remparts qu'elle possède encore.A la fin du XVème siècle, Salers devient chef-lieu de bailliage des Hautes-Montagnes d'Auvergne et c'est alors que les familles de bonne bourgeoisie, d'où sortaient les juges, font élever de charmants logis à tourelles.De pieuses orgies (XVIIIème siècle)La grande fête de Salers était la Nativité de la Vierge. A cette occasion, on vendait aux enchères le titre envié du roi de la fête. Un bourgeois glorieux, qui avait remporté cette royauté, imagina de faire couler le vin à flots dans les fontaines publiques : générosité qui fut très appréciée et tourna en coutume. Mais au cours du pèlerinage ainsi compris, rixes, bastonnades, blessés et morts ne se comptaient plus.Il fallut interdire ces largesses, fermer les cabarets et mettre à l'amende les querelleurs : le nombre de pèlerins diminua sensiblement.
La vache Salers, avec sa robe rouge et ses cornes en forme de lyre, doit sa renommée actuelle à Tyssandier d'Escous, un agronome du XIXème siècle qui consacra sa vie à l'amélioration des qualités de cette race bovine par des croisements et des sélections.Grâce à ses travaux, la race Salers a pu atteindre la quasi-perfection, si ce n'est qu'elle produit une quantité de lait légèrement inférieure à certaines autres races laitières et que son veau doit impérativement amorcer la traite, sans quoi elle retient son lait. Un lait riche en matières grasses et particulièrement "fromageable", ce qui fait que non seulement la race n'a pas disparu des estives, mais qu'elle revient même en force. Une statue de Tyssandier d'Escous se dresse sur la place qui porte son nom au centre de la ville de Salers.

C'est autour du château des barons de Salers que s'est développée la cité, et c'est au XVe siècle que les remparts ont été construits pour se protéger des Anglais. Au XVIe siècle, Salers devient siège du bailliage des Hautes Montagnes d'Auvergne, et ses bourgeois construisent alors les beaux hôtels particuliers qu'il est encore possible d'admirer aujourd'hui. Tout autour de la Grand Place, les maisons de lave s'ornent de tourelles, de toits en poivrière de fenêtres à meneaux, de portes cloutées et sculptées. L'ancien bailliage d'époque Renaissance présente des tourelles d'angle et une massive tour octogonale. Par la rue du Beffroi, vous irez jusqu'à l'église : terminée au XVIe siècle, elle conserve un très beau porche d'époque romane. Sa nef renferme une "mise au tombeau" et des tapisseries d'Aubusson.

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