samedi 15 septembre 2007

LE VILLAGE DE LEOTOING



Léotoing est un très beau village de Haute-Loire avec son château, sa chapelle ST Vincent et sa chapelle des Lépreux à l'entrée du village.
Importants vestiges du château du XIVème siècle. Cet édifice dominant l'Alagnon de 150m, appartenait aux Dauphins d'Auvergne.De ses abords, une jolie vue se dégage sur les Gorges de l'Allagnon, le Cézallier, la Limagne de Brioude, le Livradois, le Plateau de la Chaise-Dieu et les Monts du Velay.Une petite route pittoresque plonge vers le hameau de Lanau. La descente emprunte une succession de virages permettant de belles échappées sur la vallée de l'Alagnon et le Château de Torsiac.
Pour savoir la suite :
http://www.auvergne-centrefrance.com/geotouring/patrimoi/chateau/43/chateau-leotoing.htm
UN PEU D'HISTOIRE
LE CHATEAU
Les origines
Le nom et la seigneurie de Léotoing tirent leurs origines d'une branche cadette de la famille de Mercoeur.
Dès la fin du Xie siècle, Anthoine de « Lauthon » puis ses frères et ses héritiers imposent leur autorité sur de nombreux fiefs voisins.
Vers 1420, la seigneurie se scinde et les cadets s'installent à Montgon qui devient le fief principal de la branche des Léotoing-Montgon.
Le château n'occupe alors qu'une motte délimitée par un fossé, située approximativement au point le moins élevé du site, aux alentours du cimetière.
A la suite de dissensions au sein de la famille comtale d'Auvergne, Léotoing fait partie des fiefs donnés par jugement royal à Robert Dauphin, comte de Clermont qui les lègue à son fils Hugues au début du XIVe siècle.
La marque des Dauphin
Entre temps, les Dauphin donnent au château seigneurial un nouveau visage.
Une forte tour maîtresse et ses annexes sont édifiées en aménageant une terrasse sommitale sur le piton rocheux voisin.
La motte primitive est arasée et l'ancienne basse-cour, close de murs, donne naissance au village avec son église paroissiale.
En 1264, les habitants reçoivent une charte de franchises et de privilèges en échange de prestations de services militaires et les fournitures au bénéfice des Dauphin et de leurs suites.
Un siècle plus tard, vers 1365, un autre Robert Dauphin renforce les défenses du château afin de dissuader toute attaque éventuelle. C'est le temps de la guerre de Cent Ans et des compagnies de mercenaires occupent Brioude.
Un long oubli
Au XVe siècle, un dernier programme d'aménagements résidentiels achève de donner au château sa physionomie définitive.
Entre-temps, Béraud III, dernier représentant mâle des Dauphin, marie sa fille unique à Louis de Bourbon, comte de Montpensier.
De cette famille comtale puis ducale des Montpensier, la seigneurie passe aux ducs d' Orléans.
Le château laissé sans entretien tombe en ruines à partir du XVIe siècle.
Vendu comme bien national à la Révolution, il sert alors de carrière de pierres pour les habitants du village.

L'EGLISE
Située à proximité du château, l'église romane de Léotoing domine l'ensemble villageois.
Un prieuré roman
Les plus anciennes mentions d'une église paroissiale dédiée à Saint Vincent datent des années 1060.
Elles concernent les donations faites à l'abbaye de Sauxillanges par Anthoine de « Lauton », et certains de ses parents.
L'abbaye de Cluny, dont relève Sauxillanges, y installe un prieuré à une date indéterminée. Son existence est attestée jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.
L'église est construite dans la tradition romane de la fin du XIIe siècle. A l'origine, elle comprend une nef de trois travées voûtées en berceau, complétée vers l'est par un transept peu saillant dont la croisée est couverte d'une coupole sur trompes ( voûte de forme hémisphérique soutenue par quatre arcs).
Sur ce transept ouvrait une abside flanquée sans doute de deux absidioles dont il ne subsiste que celle située au Sud.
Des remaniements gothiques
Au cours du premier quart du XVe siècle, le transept, l'absidiole nord ainsi que l'abside principale sont abattus. Ils sont remplacés par une abside rectangulaire et par un choeur voûtés sur croisées d'ogives. Les clefs de voûtes sont sculptées aux armes de la famille de Balsac dont l'un des membres était alors titulaire de la charge priorale.
Sur le flan nord de l'église fut aménagée une vaste chapelle à caractère seigneurial voûtée sur croisée d'ogives.
La clef aux armes écartelées des Dauphin d'Auvergne et des Sancerre, famille dont est issu Béraud III dit « Le Jeune », dernier représentant de la famille des Dauphin.
Décors et peintures
On accède à l'église par un porche autrefois protégé par un auvent.Le couronnement du mur méridional porte une corniche à modillons (pierre en saillie soutenant les éléments d'une corniche) sculptés, dont deux paraissent d'origine.
Dans la nef, les chapiteaux de facture archaïque reproduisent des thèmes iconographiques répandus en Brivadois (siréne bifide, aigle, lions affrontés, etc...)
Sur le mur oriental du bras sud du transept, les restes d'une peinture murale du Xve siècle figurent une Déposition de Croix.La belle qualité d'exécution de la scène est associée à la présence du donateur qui pourrait ^^etre un prieur de la riche famille des Balsac.
Dans l'absidiole voisine, la figuration d'un Dieu de Majesté en Pantocrator (qualificatif de Dieu, maître de l'univers et figuré en buste) est associée à une délicate scène de l'Annonciation qui peut être datée de la seconde moitié du XIVe siècle.
Il est à remarquer que les carnations peintes en sel d'argent ont viré au noir.
LE VILLAGE
Des maisons typiques
Ici, les maisons sont construites en hauteur et présentent un aspect trapu. Le village s'est installé dans un espace volontairement limité, les maisons gagnant en hauteur ce qu'elles ne pouvaient s'assurer en surface.
Ces maisons superposent la partie habitable et la partie agricole.
L'étage de soubassement est souvent couvert par une voûte en berceau, et a pu servir, selon l'époque, de cellier ou d'étables à ovins.
Parfois elles abritent au rez-de-chaussée les locaux de vinification et de conservation du vin.
Quant aux pièces d'habitation, elles se situent habituellement au premier étage et sont desservies par un escalier extérieur que l'on nomme "estre".
Les fermes composées où logis et dépendances agricoles sont attenants sous le même toit, se situent sur les plateaux, dans les hameaux.
Construites tardivement, elles sont liées au développement de l'élevage des bovins.
La vie rurale
Au sein des villages subsistent des éléments du petit patrimoine comme le four à pain, le métier à ferrer, la fontaine et l'avreuvoir qui témoignent d'une ancienne vie communautaire.
Autrefois unique source pour se procurer du sucre, l'activité apicole était répandue pour assurer l'approvisionnement en miel.

LE SITE
Historique : Le site a été occupé dès la fin du 11e siècle par une motte placée au centre d' un éperon barré d' un fossé ; l' église paroissiale s' est édifiée au 12e siècle près de la motte, au coeur de l' espace protégé de l' éperon barré ; au 13e siècle, un château en pierre à été édifié à l' extrémité de l' éperon barré, et ce dernier, devenu basse-cour du château, a été donné aux habitants du village, à charge pour eux d' en entretenir les fortifications ; le site actuel comprend donc plusieurs éléments : le château, la basse-cour et son enceinte, ainsi que les bâtiments qui occupent cette basse-cour, l' église paroissiale saint Vincent, la chapelle sainte Catherine, le presbytère et la maison aux dîmes ; château : donjon du 1er quart 13e siècle, logis du 2e quart 13e siècle modifié au 15e siècle, avant-corps du milieu 13e siècle, repris au 15e siècle ; enceinte : 3e quart 13e siècle, ouvrage d' entrée repris au 15e siècle ; église : nef du 12e siècle, choeur reconstruit au 14e siècle, bras nord du transept et chapelle nord du choeur bâtis entre 1374 et 1400, chapelle sud de la nef édifiée au 16e siècle, sacristie ajoutée entre 1703 et 1854 ; chapelle sainte Catherine : 15e siècle ; presbytère : 16e siècle ; maison aux dîmes : 18e siècledescription : Vestiges du château : donjon à 3 étages carrés dont deux voûtés d' une coupole, voûte en berceau brisé dans le couloir d' accès du donjon, logis avec une cave voûtée en berceau plein-cintre et cinq étages carrés, toit en appentis couvert de tuile creuse, silo voûté d' une coupole à calotte ; église : plan en croix latine, voûte d' ogives sur le choeur, le bras nord du transept et la chapelle nord du choeur, cul-de-four sur la sacristie et coupole à trompes sur la croisée du transept, pignon découvert sur le mur ouest, toit en pavillon couvert en tuile creuse sur le clocher, appentis sur la chapelle sud de la nef et croupe ronde sur la sacristie ; chapelle : plan allongé, un vaisseau, voûte en berceau plein-cintre, toit à longs pans, tuile creuse ; presbytère : sous-sol, étage carré, toit à longs pans, tuile creuse ; maisons aux dîmes : étage carré, toit à longs pans, tuile creuseéglise paroissiale classée ; château inscrit.
http://www.patrimoine-de-france.org/oeuvres/richesses-10-3147-28453.html#fiche

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