dimanche 16 septembre 2007

AU FIL DE LA DESGES : PEBRAC



SMAT - 42, avenue Victor Hugo - BP 64 - 43300 LANGEAC
Visiter PEBRAC
L'église et la basse-cour de l'abbaye sont libres d'accès.
Les bâtiments conventuels ne sont pas accessibles.

Au fil de la Desges
Une histoire d'eau - Vallée mythique -
Desges . Son nom paraît bien dériver d'une racine très ancienne, préceltique, "Dyw" ou "Dwy", que l'on retrouve dans nombre de rivières ou de sources telles que Dives, Dvina et même la Diège. Rien n'exclut l'hypothèse d'une origine religieuse et d'une dévotion rendue à une divinité des sources. Car la Desges prend sa source en amont du village de Diège, au coeur du plateau de la Margeride, non loin d'un ancien site de pélerinage connu depuis le XIIIe siècle. Celui-ci aurait succédé à un très ancien culte de fontaine, tardivement christianisé.
Un milieu aménagé - Un relief tourmenté -
Après un parcours sinueux et parvenue à l'extrémité du plateau granitique, la rivière l'entaille vigoureusement, constituant une profonde vallée étroite, aux pentes abruptes et tourmentées, d'un accès difficile. Sur les versants alternent les forêts épaisses, des landes tapissées de genêts entre les blocs rocheux et des pelouses rases, à même la dalle rocheuse.
Ce n'est qu'à partir de Pébrac que la vallée prend un aspect plus souriant.
Un paysage construit -
Peu favorisé par un milieu naturel plus ingrat que fertile, les hommes de la vallée de la Desges ont dû lutter contre la force des pentes et le manque de place.
Les versants les mieux exposés ont été aménagés en terrasse, en dépit des gels tardifs mettant en péril certaines récoltes.
Ces aménagements ont été construits pour porter des cultures de légumes, de fruits avant de recevoir de fortes concentrations de vignes lors de l'expansion de cette culture à la fin du XIXe siècle.
Les terrasses ont nécessité des travaux de construction importants mais aussi de consolidation et d'entretien permanents. Aujourd'hui abandonnées dans un contexte économique différent, on distingue encore les murettes de pierre sous la végétation qui les recouvre.

Le village

L'extension du village
Groupé autour de son abbaye, le village est situé sur un replat où la pente s'adoucit, profitant de l'abri offert par le relief.
La disposition actuelle des habitations rappelle les différentes extensions du village.
A proximité des bâtiments abbatiaux, l'organisation régulière du bâti, serré le long de ruelles étroites, évoque l'ancienne ville close du haut quartier de "Bayonne".
En contrebas, les habitations plus récentes s'égrènent le long des quelques rues.
A la sortie du village, se remarquent quelques fermes blocs plus imposantes.
Datant du siècle dernier, ces constructions témoignent des mutations agricoles, qui voient le développement de l'élevage bovin, nécessitant des bâtiments plus vastes pour accueilir le troupeau.
Des maisons typiques
Les roches volcaniques et métamorphiques sont ici autant mêlées dans le paysage que sur les façades des habitations. Les bâtiments de taille modeste dévoilent de nombreux matériaux de construction, avec une dominance de pierres volcaniques et des chaînages d'angle en orgues basaltiques. Seuls les encadrements d'ouverture utilisent du bois comme matériau, parfois de la pierre granitique.
On trouve même une maison à pans de bois dans l'ancien quartier.
Si les habitations les plus simples possèdent de simples corniches sur consoles, des génoises (maçonnerie de tuiles en encorbellement assurant la liaison entre le mur et le toit) couronnent les murs de certaines demeures, traduisant un souci de décoration proche de la distinction sociale.

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