dimanche 16 septembre 2007

PEBRAC AU FIL DES SIECLES













SMAT - 42, avenue Victor Hugo - BP 64 - 43300 LANGEAC

Visiter PEBRAC
L'église et la basse-cour de l'abbaye sont libres d'accès.
Les bâtiments conventuels ne sont pas accessibles.

Au coeur d'une vallée autrefois très peuplée, l'implantation d'une abbaye va favoriser le développement du village.
Un village monastique
Une protection seigneuriale
Le noyau initial d'un probable village se situait sur un éperon rocheux dominant la rivière. Avec la naissance de l'abbaye, il se déplace sur une terrasse toute proche.
Bien protégé par la proximité et l'influence de ses premiers bienfaiteurs, le village se développe rapidement. Si les Vicomtes de Polignac sont éloignés, les seigneurs de Tailhac, Digons ou Meyronne le ceinturent d'une barrière protectrice. Les membres de ces petites familles seigneuriales y ont leurs sépultures et leurs cadets y sont chanoines. A proximité, les coteaux et les rives de la Desges se peuplent de nouveaux villages et châteaux : Desges, Chazelles, Meyronne, Digons, Montpeyroux.
Souhaitant renforcer la sécurité, l'abbé Guy de Meyronne fait fortifier en 1340 le prieuré de Ganillon et construire le petit « Chastelet » à Pébrac qui tous deux coupent la voie principale reliant les hauts plateaux du Gévaudan à la riche vallée de l'Allier.
Un bourg prospère
La fin du Moyen-Age est troublée. En 1340, la compagnie du Capitaine Louis d'Anjony tente d'investir Pébrac. Repoussés par les habitants, les mercenaires brûlent les alentours du village et détruisent le château de Ganillon.
Plus grave est l'arrêt des relations de l'abbaye avec ses quarante prieurés.
Disparaissent les caravanes de mulets apportant le vin, le seigle, les fruits...
Cette baisse de l'activité entraîne le déclin du village, que seule l'élection d'un nouvel abbé en 1438, Armand de Flaghac, permet d'enrayer.
Il reconstruit l'église et les bâtiments abbatiaux, instaure des foires, transforme le village en obtenant du pouvoir royal l'autorisation de fortifier le quartier haut, le « fort de Bayonne ».
Ses neveux et successeurs poursuivent son oeuvre. Avec eux apparaît une nouvelle population de cuisiniers, barbiers, médecins et maçons.
Au milieu du XVIIIe siècle, le « quartier de Bayonne » est saturé et la population s'établit dans un faubourg échelonné le long d'une calade empierrée. Signes d'une nouvelle aisance, des maisons à étages sont construites dans la « haute ville ».
Un essor décapité
Si la Révolution n'apporte guère de modifications, bien plus conséquents sont les effets de la Révolution Industrielle du milieu du XIXe siècle. L'exploitation du charbon, de l'antimoine puis du spath fluor offre un travail rémunéré aux hommes du village. Le niveau de vie s'élève, les maisons se transforment et beaucoup d'entre elles arborent fièrement des linteaux de portes sculptés consacrant leur date d'achèvement.
L'arrivée du chemin de fer à Langeac vers 1860, ouvre de nouveaux horizons. La commune ne comprend pas moins de 5 écoles. Des commerçants, épiciers, tailleurs, cordonniers, aubergistes peuplent le village et la population ne cesse de croître. Avec la disparition violente d'une quarantaine de jeunes adultes, la guerre de 14-18 portera un coup fatal à cet enthousiasme.

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